Constitution du domaine
Charles Gabriel Le Blanc, né à Paris en 1680 et nommé Commis général des sels en Languedoc est le fondateur de ce domaine.
Après l’achat de la métairie dite de Saporta, puis la seigneurie de Puech Villa, propriété des frères Perdrix. Il multiplie les achats de parcelles pour agrandir ce domaine et mener à bien son projet. En juin 1736, l’achat de la métairie de Massane et de la source de la Tuilerie marque un tournant important dans l’histoire des jardins du château d’O. Cette source, qui existe toujours, est à l’origine du développement de bassins et de fontaines magnifiques, grâce à une eau abondante, acheminée par un aqueduc souterrain. La construction du Grand Bassin dit bassin de Saint-Ferréol permet d’en réguler la distribution par de multiples rigoles. Durant plus de vingt ans, le fontainier Fabre, les sculpteurs montpelliérains Dupont, Pagès et le jardinier Philibert ornent les jardins de nymphées, de fontaines à coquilles, de bassins à jets, de corbeilles sculptées en rondebosse, de statues de nymphes et de divinités antiques, de parterres ordonnancés et de plantations diverses qui embellissent les perspectives et embaument les enclos… jusqu’à en faire l’un des châteaux les plus élégants de la première moitié du XVIIIe siècle.
Mais à la mort de Charles Gabriel Le Blanc, survenue en 1750, le Domaine est légué et entre progressivement dans une période d’abandon.
La renaissance du Domaine
Connu au XIXe siècle sous le nom de "campagne de l’Evêque", ce n’est qu’en 1860 que le domaine prend, sur les registres cadastraux, le nom de "Château d’O". Après la séparation de l’Eglise et de l’Etat (1905), il devient la propriété du Département de l’Hérault. Le château et les jardins sont classés aux Monuments historiques le 16 août 1922, mais continuent lentement à se dégrader.
Ce n’est qu’à partir de 1958 que le château d’O fait l’objet de restaurations, sous l’impulsion du Conseil général de l’Hérault, qui reprend en main son destin. Elles sont accompagnées de transformations importantes. Celles-ci concernent notamment les deux façades principales du château qui présentent aujourd’hui un aspect ordonnancé qu’elles n’avaient pas antérieurement. Le parc devient un lieu d’animation culturelle important. Depuis 2015, 1.25M€ ont été investis pour moderniser les bâtiments et valoriser le parc.