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Site du Domaine départemental du Château d'O

Origine du domaine et entrée d’honneur

Sous l’Ancien Régime, le domaine du Château d’O s’appelait Puech Villa, du nom de la seigneurie à laquelle il appartenait. Il se trouvait alors à environ deux kilomètres de la ville. On le classe aujourd’hui dans le groupe architectural des « folies », ces belles demeures construites au XVIIIe siècle dans la campagne montpelliéraine par de riches financiers. Les châteaux de la Mosson, de l’Engarran, de la Mogère, de la Piscine, ou encore le château d’Alco en font également partie. Au XVIIe siècle, le terroir de Puech Villa regroupait quelques métairies dont celle de la famille Saporta. Des documents d’archives ont permis de restituer ce grand mas avec pigeonnier et cellier (cave à vin), ferrageal (pré planté de fourrage), champs de céréales, vignes, oliviers, jardin, verger d’arbres fruitiers, plantation d’amandiers et vignes de muscat… Deux rangées d’ormeaux (Ulmus minor) bordaient la route et longeaient la propriété. Pour entrer dans la cour du domaine, il fallait franchir, comme aujourd’hui, le ruisseau des Molières ou fossé maïre qui collecte principalement les eaux de ruissellement. Presqu’à sec l’été, il peut devenir un véritable torrent lors de violents orages.

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Plantation d’ormeaux le long de la route de Grabels, XVIIe siècle, Archives départementales de l'Hérault, 8 F 130

En 1722, la métairie de Saporta est rachetée par Charles-Gabriel Le Blanc, contrôleur général des gabelles en Languedoc, qui entreprend de grands travaux de restauration des bâtiments ainsi que l’aménagement de jardins. L’entrée de la cour du château semble avoir peu changé depuis le XVIIIe siècle : un portail à la flamande (porte ménagée dans un mur de clôture, généralement délimitée par deux piliers et non couverte), toujours en place, est installé sur le petit pont du ruisseau des Molières. Les deux sphinges n’étaient pas encore en place à cette époque. De l’autre côté du chemin de Grabels à Montpellier, face au portail, un terre-plein a été aménagé probablement pour permettre aux visiteurs de garer leurs véhicules à l’ombre des arbres et abreuver les chevaux au bassin alimenté par une source proche. Cet espace, toujours délimité par un muret en hémicycle ou demi-lune, précédait alors deux allées et deux contre-allées de mûriers. Aux XVIIe et XVIIIe siècles, l’élevage des vers à soie était très répandu en Languedoc. Au début du XXe siècle les mûriers ont été remplacés par des platanes communs (Platanus x. acerifolia) dont les plantations s’étaient généralisées le long des routes, sous Napoléon III.

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Restitution de l’ancienne métairie de Saporta, F. Mazeran, CD 34

Un entretien annuel est nécessaire au bon développement de ces arbres, il est réalisé pendant le repos végétatif entre les mois de janvier et mars. L’objectif est de donner une forme aux arbres, notamment aux sujets les plus jeunes et d’inspecter leur état général vis-à-vis des risques sanitaires, en particulier le chancre coloré : une maladie incurable dont la détection engendre l’abattage de tous les arbres aux alentours du foyer de contamination et des mesures très strictes et très couteuses pour la protection de la zone. Les opérations de nettoyage des branches mortes ou dépérissantes peuvent quant à elles s’opérer tous les mois de l’année. Ces interventions sont réalisées en concertation avec le Groupe Chiroptère Languedoc-Roussillon et le Conservatoire des Espaces Naturels pour intégrer l’ensemble des dimensions naturalistes.

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