Les grandes statues de l’allée nord
Les nombreux éléments sculptés qui ornaient les jardins appartiennent au répertoire en vogue au XVIIIe siècle : corbeilles de fruits et de fleurs, vases avec couvercles ornés de végétaux, de coquillages, de concrétions ou d’arabesques, statues de nymphes et de divinités antiques, allégories des saisons, animaux… En 1912, alors que l’Etat a décidé de les faire retirer du parc et de les déposer aux archives, l’Assemblée départementale vote à l’unanimité la décision de les laisser en place. Seul le groupe en bronze du Neptune est transporté à la société archéologique. En 1922, tous les objets mobiliers du domaine sont classés au titre des monuments historiques. Sculptés dans des variétés de calcaire local : pierre de Saint-Geniès-des-Mourgues, calcaire de Vendargues, ils ont mal résisté aux usures du temps et ont été mis à l’abri dans le hangar construit à cet effet en 1993 afin de les préserver de la ruine définitive. Deux campagnes de restauration des six grandes statues de la grande allée ont été programmées en 2008 et en 2013. Elles ont été restituées dans un style proche de celui d’origine. Les quatre premières copies ont été interprétées comme Bacchus jeune et la Musique, le Faune et la Danse (alors qu’il s’agit probablement de Pan et Syrinx), et ont été exécutées par l’atelier Mérindol. Le Joueur de cornemuse et la Porteuse d’eau ont été réalisées par l’atelier Bouvier et remises en place à l’extrémité nord du parc.